

Sur cet extrait d'un film tournée par un passager, on distigue bien que
l'aile a été percée de part en part.



Les morceaux du capot moteur tombés sur les maisons.
Une habitante de
Batam, Yanes Tri, une femme au foyer de 55 ans, a eu
beaucoup de chance. «Un grand morceau de métal a perforé un
mur de ma maison (...) J'étais à l'intérieur, à environ cinq
mètres. J'ai été choquée mais je suis heureuse de ne pas
m'être trouvée près du mur», a raconté cette femme qui
demande à «être dédommagée» pour ces dégâts. Des pièces plus
petites ont également causé des dégâts à des véhicules en
stationnement, selon des témoins. |



"C'est
un incident sérieux. C'est une évidence de dire que
normalement, le capotage ne doit pas se détacher en vol",
a déclaré Jean-Paul Troadec, le directeur du BEA.
"Très
vraisemblablement, le pilote a arrêté le moteur dès qu'il a
constaté une anomalie. Mais il faut être prudent, nous ne
savons pas pour le moment ce qui a causé l'avarie",
a-t-il ajouté. Le BEA a par ailleurs souligné que l'arrêt
d'un moteur était "un événement parfaitement gérable"
puisque l'appareil est équipé de plusieurs moteurs.
De
son côté, Airbus juge l'incident "significatif". "Les
avions sont certifiés avec plusieurs moteurs, en
l'occurrence quatre pour l'A380.
Nous ne minimisons pas l'incident mais c'est prévu par les
procédures de certification. S'il y a quatre moteurs, c'est
aussi pour faire face à ce genre de situation difficile",
indique-t-on chez Airbus. |
J+1 et de nouvelles photos qui soulignent
la gravité de l'incident



L'extrados de
l'aile transpercé à travers toute l'épaisseur de l'aile.
Quels circuits ont été touchés ?


Les morceaux
tombés sont récupérés par les autorités


Les habitants
d'une maison plutôt secoués par l'événement et les
débris tombés chez eux

Jeudi soir, 4 novembre
Louis Gallois,
président exécutif d'EADS, maison mère
d'Airbus, a déclaré: "Cet incident concerne
un moteur Rolls-Royce. Il n'a évidemment pas
mis en danger la sécurité de l'avion qui est
dessiné pour pouvoir voler et faire ses
missions avec trois moteurs (...) C'est un
incident significatif mais on n'en parlerait
sans doute pas si cela n'était pas un A380".
Sans doute, mais se pose tout de même et
plus globalement la question de l’exigence
de performances revue sans arrêt à la
hausse. Chaque nouvel avion doit présenter
des gains de consommation par rapport à la
précédente. Les moteurs à la source de ces
performances reposent souvent sur des
ensembles plus anciens dont on a poussé les
caractéristiques en température ou en
efforts divers dans les parties mobiles. Les
plages optimums de fonctionnement ou les
tolérances de fabrication se sont ainsi
réduites au fil des versions.
Si l’électronique gère très bien le
fonctionnement nominal des moteurs, la
moindre défaillance du système les faits
sortir des tolérances. |
 |

Les morceaux de métal du moteur
récupérés au sol laissent rêveurs quand
aux efforts produits lors de l'explosion |

L'atterrissage a été semble-t-il plus
scabreux qu'annoncé sur le moment.
L'A380 s'est posé le plus rapidement
possible sans avoir terminé de vidanger,
d'où probablement l'éclatement de
plusieurs pneus sous la surcharge. Les
becs de bord d'attaque ne sont pas
sortis et les spoilers ne sont déployés qu'en partie,
les circuits hydrauliques de commande
ayant été touchés lors des dégâts
dans l'aile. De plus, le moteur n°1 a
continué de tourner après
l'atterrissage, sans pouvoir être
arrêté.
Sur cette photo, on note bien que les
pompiers arrosent le n°1 pour l'étouffer
et l'arrêter |

8 novembre
2010: Le fantôme de
"Concorde"
Quatre jours après, les
enquêteurs cherchent
toujours à déterminer les
raisons exactes de cet
incident qui aurait pu avoir
des conséquences
dramatiques.
Gérard Feldzer, un ancien
pilote d'Air France et
Directeur du Musée de l'Air
ne craint pas d'affirmer:
"Si des débris avaient percé
un réservoir de kérosène,
l’avion aurait pu prendre
feu comme le Concorde. On
est donc passé tout près
d’une vraie catastrophe. Il arrive
que des moteurs tombent en
panne ou qu’ils prennent
feu, mais il est extrêmement
rare qu’un moteur explose et
projette des débris."
Alan
Joyce, Directeur Général de
Qantas, a expliqué que les
ingénieurs avaient découvert
des fuites dans les zones
situées près de la turbine
sur trois A380: "Les fuites
d'huile étaient au-delà de
la tolérance acceptable". Et
tous ces moteurs étaient
neufs.
Les
A380 de Quantas doivent
rester immobilisés pendant
encore au moins 72 heures. |

10
novembre 2010 -
Singapore Airlines
immobilise plusieurs de
ses A380
"Sur la base
d'inspections portant
sur l'incident de la
semaine dernière
concernant une autre
compagnie utilisant
l'Airbus A380, Singapore
Airlines va procéder au
changement par
précaution des moteurs
de trois A380", a
annoncé Singapore
Airlines (SIA).
"Nous avons été avertis
par Rolls-Royce que ces
trois moteurs en
particulier présentaient
des signes de fuites
d'huile", a déclaré la
porte-parole, soulignant
qu'il s'agissait d'un
problème distinct de
celui survenu la semaine
dernière sur l'A380 de
Qantas.
Les trois appareils sur
lesquels les moteurs
vont être changés sont
actuellement à Londres,
Sydney et Melbourne.
SIA n'était pas en
mesure de préciser
combien de temps ses
trois A380 allaient être
immobilisés. |

Un
moteur RR Trent 900 monté sur
Airbus A380
10
novembre 2010,
Lufthansa aussi
Selon le "Basler
Zeitung" du 10
novembre, Lufthansa
a déposé à son tour
un moteur Trent 900
sur un de ses avions
après avoir
découvert des traces
d'huile dont
l'origine n'a pas
été identifiée. |

11
novembre 2010:
toujours des
questions
Selon
air-journal.fr
une directive
européenne vient
d'ordonner une
inspection poussée
de tous les
réacteurs RR Trent
900 de Qantas, SIA
et Lufthansa. Les
six A380 de Qantas
sont maintenus au
sol pour plusieurs
jours encore ainsi
que trois de SIA.
D'autre part, il
semblerait que
l’explosion du
réacteur de Qantas
était plus sérieuse
qu'annoncée: des
informations,
non confirmées pour
l'instant, font état
de la perte de
commande des
extincteurs de
l’aile gauche, du
système automatique
de freinage et
d’anti-dérapage qui
empêche le blocage
des roues à
l’atterrissage.
*
*
*
Enfin, les
spécialistes
s'interrogent sur le
lien entre une fuite
d'huile
difficilement
décelable et sans
information d'alerte
à l'équipage
semble-t-il et
l'importante
explosion interne
qui a cassé un
disque de turbine,
une
pièce à haute
résistance
mécanique. |
12 novembre 2010
( +1 jour sur
nous) La presse
australienne ne
mâche pas ses
mots
L'A 380
accidenté est
comparé au
dernier vol de
"Memphis Belle",
ce célèbre B17
de la 2GM. Selon
leurs
informations,
des équipages de
SIA refuseraient
de revoler sur A
380. Et le
"Herald Sun"
donne une liste
de 18 dommages
constatés sur
l'avion de
Qantas:
http://www.couriermail.com.au/travel/news/qantas-scarebus-qf32-was-a-flying-wreck/story-e6freqwo-1225952363505

Bizarre tout de
même, les
journalistes
français se
limitent aux
communiqués
officiels
rassurants
d'Airbus, d'Air
France, du BEA
et de l'AESA.
Ils ne semblent
chercher aucune
autre
information.
Guère curieux,
ou trop occupés
à imaginer le
futur
remaniement
ministériel ? |
12 novembre:
RR a trouvé!
Rolls-Royce,
dans un
communiqué
publié ce
matin, tire
deux
conclusions:
Tout
d'abord,
le problème
n'est
spécifique
qu'au Trent
900 et
l'avion n'a
rien à voir
dans ce
problème.
Enfin, la
casse a eu
lieu sur "un
composant
spécifique
de la
turbine.
Cela a causé
l'inflammation
de l'huile,
menant à
l'éjection
du disque de
la turbine."
De son côté,
l'Agence
Européenne
de la
Sécurité
Aérienne (AESA)
parvient aux
mêmes
conclusions
que le
motoriste et
pointe le
disque de la
turbine à
pression
intermédiaire
qui s'est
brisé après
que l'huile
a pris feu
dans les
structures à
haute
pression.
L'agence
préconise
donc que des
inspections
répétées
soient
menées après
dix vols
pour la
première
fois, puis
tous les
vingt
cycles. Si
une anomalie
est
découverte à
ce moment
là, le
moteur ne
devra plus
être mis en
route.
Le groupe RR
a ajouté que
l'élément
fautif
était en
train d'être
remplacé sur
les moteurs
Trent 900
équipant
compagnies
Qantas,
Singapore
Airlines et
Lufthansa en
collaboration
avec Airbus.
Le groupe RR
a reconnu
que
l'incident
avait eu des
conséquences
"regrettables"
pour
l'exploitation
des A380
concernés et
a publié
parallèlement
vendredi un
rapport
d'activité,
également
apte à
rassurer les
investisseurs.
PS:
1) Ouf pour
les
investisseurs,
mais rien
encore pour
rassurer les
passagers.
2) Bravo à
RR pour
disposer
aussi
rapidement
de 80 pièces
(20 avions)
de rechange
pour les
moteurs en
exploitation.
Sans parler
de ceux sur
chaine à
Toulouse,
bien sûr.
3) On ne
sait pas
aujourd'hui
s'il s'agit
d'un défaut
de
fabrication
ou autre.
Mais la
conception
du palliatif
a été
rondement
menée, et
sans test en
grandeur
nature
encore. Ils
sont forts,
quand même,
ces
Britishs! |
Lundi 15
novembre
-
Pas de
sortie
du
tunnel
pour Qantas
Les
dégâts
occasionnés
dans
l'aile
gauche
par
l'explosion
du
moteur
seraient-ils
si
importants
que l'on
puisse
songer à
la
changer
?
Ce qui
immobiliserait
l'avion
"un
certain
temps".
Le 15
novembre,
en tous
cas,
Qantas
n'avance
aucune
date de
reprise
de ses
vols
d'A380
après
les
affirmations
de RR et
de l'AESA
à la
veille
du WE,
laissant
entendre
que plus
de la
moitié
des
moteurs
"Trent
900" de
sa
flotte
d'A380
devraient
être
changés.
Selon
certaines
sources
de ce 15
novembre,
des
débris
du
réacteur
du vol
QF32
auraient
entrainé
la perte
d’un des
deux
principaux
systèmes
hydrauliques
et un
trou
dans
l’aile
de
l’A380,
le train
d’atterrissage
devant
être
baissé
manuellement.
Les
aérofreins
et le
système
d’antiblocage
des
freins
ne
fonctionnaient
plus et
l’inversion
de
poussée
n’était
plus
disponible
que sur
un
réacteur,
l’A380
aurait
eu
besoin
de toute
la
longueur
de la
piste de
4000
mètres
pour
s’immobiliser.
Il
parait
ainsi
évident
que les
conséquences
(et les
causes
?) de
cet
incident
ont été
minimisées
au delà
du
raisonnable.
Chacun
sait
pourtant
que les
autruches
n'ont
jamais
été des
oiseaux
de
progrès
en
aviation.
Singapore
Airlines
de son
côté, a
décidé
de
reprendre
ses vols
d'A380. |
16 novembre 2010
-
Rolls
Royce
veut
récupérer
des
moteurs
d'A380
Selon
RR a
demandé
à
Airbus
de
lui
restituer
certains
moteurs
actuellement
sur
les
lignes
de
production
pour
pouvoir
remplacer
des
turbines
défaillantes
sur
des
avions
déjà
en
service.
Cette
décision
pourrait
provoquer
un
nouveau
retard
dans
la
livraison
des
A380.
Aviation
Business
cite
le
directeur
des
opérations
d'Airbus,
John
Leahy
:
Airbus
est
en
train
de
procéder
au
retrait
de
plusieurs
moteurs
des
lignes
de
production
de
Toulouse
afin
de
les
expédier
en
Australie
pour
qu'ils
y
soient
installés
sur
les
A380
de
Qantas.
|
Visualisation
des dommages par
"Der SPIEGEL".
Cet avion n'est
pas prêt de
revoler.
Les dégâts de l'aile, des mécanismes des becs et
du longeron
17
novembre 2010 - Une psychose
imbécile s'installe.
Alors que chaque
jour, des dizaines d'avions font demi-tour, que d'autres
dizaines ont toutes sortes d'ennuis moteur bénins dont
personne ne parle, voilà l'AFP qui étale les "soucis" de
Qantas.
Non l'AFP n'évoque
pas les graves conséquences de l'explosion du moteur puisque
cela ne ferait pas plaisir au BEA, à l'AESA ou à Airbus.
Non, l'agence liste les ennuis de Qantas avec Boeing:
Un Boeing 747 de Qantas, avec 171 passagers à bord, a du
faire demi-tour vers Johannesburg après avoir happé un
oiseau [...] Privé d'un moteur, l'appareil a rebroussé
chemin peu après son décollage et effectué un
atterrissage d'urgence en Afrique du Sud, a précisé un
porte-parole. Les dégâts sont peu importants, seules
quelques lamelles de la turbine ayant été endommagées.
Qantas enregistre chaque année deux ou trois collisions
avec des oiseaux, a-t-il ajouté.
Qantas a été victime de plusieurs incidents ces
dernières semaines. Lundi dernier, un problème
électrique en vol avait contraint un Boeing 747 de la
compagnie australienne Qantas, qui se rendait en
Argentine, à rebrousser chemin au bout de deux heures et
à se poser à Sydney.
Le 5 novembre, un de ses Boeing 747-400 avait dû faire
un atterrissage d'urgence à Singapour après une avarie
de moteur.
|
19 novembre
2010 - Rien ne s'arrange pour Qantas....ni pour Rolls
Royce!
Selon une dépêche Reuters,
les six Airbus 380 de
la compagnie aérienne Qantas devraient rester
immobilisés encore plusieurs semaines,
le motoriste Rolls-Royce aurait besoin de plus de temps
que prévu pour résoudre le problème de son moteur. (on
croyait pourtant que la panne était trouvée)
Un porte-parole de la
compagnie aérienne australienne a ajouté qu'aucun
calendrier n'avait été établi pour la résolution du
problème. Qantas a dit jeudi 18 novembre que 40 moteurs
Trent 900 équipant des A380 dans le monde allaient
devoir être remplacés.
Il est
d'autant plus regrettable que des responsables
aéronautiques de grandes administrations et de certains
constructeurs aient pu minimiser à ce point l'incident
dans les premiers jours. La sécurité aérienne n'est-elle
pas une priorité pour eux avant leur business ? |
19 novembre 2010 - Peur rétrospective
D'après
le Point.fr, les experts qui se pressent à Singapour
autour de l'Airbus A380 n'en croient pas leurs yeux.
L'aile gauche de l'avion évoque celles des
bombardiers de la 2 Guerre mondiale atteints par la
Flak. ("Memphis Belle"
comme évoqué plus
haut). On ne compte pas moins de quatre points
d'impacts dus aux pièces de la turbine intermédiaire
du moteur Rolls-Royce qui a explosé. Des
trous d'un diamètre si important qu'un individu
pourrait s'y engouffrer (Photos ci dessus).
Selon Richard Woodward, de l'Association
australienne et internationale des pilotes, qui
affirme avoir parlé avec le pilote de l'appareil
touché, les dégâts causés à l'avion étaient tels
qu'il aurait pu exploser en vol: "Il aurait fallu
pour cela une étincelle, mais personne ne peut
savoir ce qu'il en était", a-t-il déclaré vendredi à
la radio australienne ABC.
Adrian Mouritz, directeur du service aéronautique à
l'université RMIT de Melbourne, estime lui que
Qantas a été "très, très chanceux" que rien n'ait
mis le feu aux milliers de litres de carburant
contenus dans le réservoir: "Si le carburant avait
pris feu, l'appareil aurait explosé", a-t-il déclaré
au Sydney Morning Herald. |

.jpg)
Publication du rapport
préliminaire sur l’accident de l’A380 de Qantas
selon le site:
www.aerocontact.com
L’hypothèse d’un
défaut de fabrication des Trent 900 comme cause
de l’accident de Qantas se confirme. Dans son
rapport préliminaire sur l’accident survenu le 4
novembre lors du vol QF32, le bureau australien
de la sûreté du transport aérien (ATSB) a
identifié un problème critique de sécurité lié
au processus de production des moteurs de l’A380
par Rolls-Royce.
L’enquête a en effet
révélé le mauvais alignement d’un chambrage dans
le circuit qui apporte l’huile vers les
roulements des arbres des turbines haute
pression et à pression intermédiaire des Trent
900. Ce défaut peut provoquer un risque accru
d’apparition de fissures de fatigue, de fuite
d’huile puis de feu d’huile pouvant provoquer «
une avarie moteur catastrophique ».
.jpg)
De nouvelles
inspections programmées chez Qantas
La compagnie
australienne a indiqué que seize des Trent 900
de sa flotte d’Airbus A380 devaient être
modifiés pour répondre aux nouveaux standards ou
remplacés. Cinq ont déjà été changés.
Dès le 2 décembre,
Qantas a également inspecté les circuits d’huile
des moteurs du premier A380 à être retourné en
service – les inspections sont en cours sur le
second.
Elle devrait annoncer la
reprise des opérations de davantage d’appareils
(trois sont encore immobilisés) avant Noël. De
plus, deux A380 neufs doivent intégrer la flotte
d’ici la fin de l’année, ainsi que deux autres
début 2011.
De sérieux dommages
VH-OQA, l’appareil
impliqué dans l’accident et premier Super Jumbo
à avoir été livré à Qantas a été sérieusement
endommagé et reste lui aussi immobilisé, à
Singapour, pour les besoins de l’enquête. L’ATSB
a rappelé que l’accident était survenu durant la
phase ascensionnelle du vol QF32 devant relier
Singapour à Sydney le 4 novembre. L’A380 se
trouvait à une altitude de 7 250 pieds,
au-dessus de l’île de Batam
(Indonésie),
lorsque l’équipage a entendu deux bruits sourds
quasiment simultanés.
L’explosion non contenue
du moteur 2 a été provoquée par l'éjection des
parties du disque de la turbine à pression
intermédiaire. Certains de ces morceaux ont
endommagé le bord d’attaque, le
longeron avant et
les surfaces supérieure et inférieure de l’aile
gauche, occasionnant une fuite de carburant au
niveau du réservoir du moteur 2 et du réservoir
interne de l’aile gauche.
Des débris ont également
touché le carénage de raccordement
aile-fuselage, occasionnant des dégâts dans le
système de câblage électrique.
Ceux-ci ont affecté le
fonctionnement des systèmes hydrauliques, du
train d’atterrissage, des surfaces mobiles et du
système carburant –empêchant l’équipage de
transférer et de larguer le carburant nécessaire
avant son atterrissage d’urgence à Changi.
L’équipage n’a également
pas pu percuter les bouteilles des extincteurs
des moteurs 2 (en vol) et 1 (au sol, faute de
pouvoir l’éteindre après l’atterrissage).
L’appareil devrait
pourtant être remis un jour en service : Airbus
travaille actuellement à un programme de
réparation. |
|
On ne
peut s'empêcher de rappeler les premièrs
propos de Louis Gallois, président
exécutif d'EADS, maison mère d'Airbus, qui a
déclaré: "Cet incident concerne un moteur
Rolls-Royce. Il n'a évidemment pas mis en danger
la sécurité de l'avion qui est dessiné pour
pouvoir voler et faire ses missions avec trois
moteurs (...) C'est un incident significatif
mais on n'en parlerait sans doute pas si cela
n'était pas un A380".
C'est
une volonté évidente de minimiser l'incident, en
dépit des dégâts importants constatés
immédiatement. Une nouvelle tentative
d'application de la méthode Coué chère à Airbus
pour préserver l'avion.
Rétrospectivement, une
attitude imbécile! |
|
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