British Midland  BM - Pannes de moteurs

 
 

Le B737-400 G-OBME de l'accident

 

Le 8 janvier 1989, le B737-400 G-OBME de "British Midland" s'écrase quelques centaines de mètres avant la piste occasionnant la mort de 47 personnes sur les 118 présentes à bord.

L'avion effectuait le vol Londres / Belfast lorsque le CdB, à l'altitude de 28300 ft perçoit des vibrations anormales et une odeur de fumée en provenance d'un moteur. Il met alors le moteur CFM56 droit sur ralenti sans vérifier que ses instruments lui indiquent des vibrations sur le gauche.

Le moteur gauche avait en effet commencé à se détériorer suite à l'ingestion du revêtement d'une des pales du fan, mais avait cessé de vibrer, ce qui confortait les pilotes dans leur analyse d'une panne du moteur droit qui fut coupé complètement.

Il ne restait plus alors de poussée suffisante à l'avion pour atterrir sur le terrain de déroutement choisi. Le pilote automatique est coupé et le CdB poursuit le vol en pilotage manuel.

Arrivé à moins de 5 km du seuil de piste, le pilote veut remettre de la puissance sur son moteur gauche et entend l'alarme sonore de feu moteur sur le moteur qu'il croyait bien en état de fonctionner. Le régime chute et le pilote se rabat sur son droit qu'il tente de redémarrer, en vain.

L'avion privé de ses deux moteurs perd rapidement de l'altitude et touche violemment le sol, poursuit sur sa lancée, franchit une autoroute avant de percuter un talus et de se briser en trois morceaux.

Chacun croit à ce moment là que sa survie est due à la dextérité des pilotes qui sont fêtés en héros pour avoir su éviter un village voisin ainsi que le décrochage de l'avion.

 

Mais l'enquête de l'AAIB (BEA britannique) un an plus tard, va au contraire montrer du doigt l'équipage et souligner l'interprétation hâtive et la précipitation des pilotes qui n'ont pas tenu compte des données fournies par les indicateurs de vibrations ainsi que leur inobservation des consignes du constructeur.

Par ailleurs, plusieurs passagers ainsi que trois PNC ont remarqué les flammes sortant du moteur gauche et s'en sont inquiétés, mais aucun n'a averti le pilote.

Enfin, le CdB avec ses 13000 h de vol sur des avions à cadrans n'était que peu habitué au nouveau "glas cockpit" du B737-400. L'AAIB demande le renforcement de la formation sur ce type d'appareil.

 

L'origine de l'accident vient de la rupture d'une aube de la soufflante du moteur CFM56. La pleine puissance n'était en effet pas supportée par ce type de moteur CFM56-3C. Une modification sera entreprise avec une limitation de la poussée en attendant l'application de la modification sur les 370 équipés de ce type de réacteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La piste salvatrice n'était pas loin.

Le B737-400 a  touché de la queue et s'est brisé en trois morceaux sous le choc.

Grâce à l'autoroute, les secours ont pu arriver rapidement sur les lieux.

L'accident s'est produit vers 20h en janvier alors qu'il faisait nuit. Le balisage de la piste indique aussi que l'avion n'était pas sur l'axe.

 

 

 

 

 

 

 

 

   

Les blessés sont extraits de l'épave et soignées sur place