2 moteurs coupés sur l'ATR72  
 
 

4 février 2015, 2minutes 40 secondes de vol seulement pour un ATR 72 avant de s'écraser dans la rivière Keelung à Taïpeï. Le vol 235 de TransAsia décolle avec 53 passagers et 5 membres d'équipage à destination de l'ile de Kinmen. En pleine ascension, le moteur droit tombe en panne. L'équipage applique aussitôt la procédure prévue de redémarrage mais se trompe de moteur et coupe le moteur gauche.

L'avion survole alors des zones habitées et zigzague entre les immeubles. Il finit par décrocher de l'aile gauche, heurte une voiture sur l'autoroute et tombe dans la rivière Keelung.

Il n'y aura que 15 rescapés.

 
 

À peine trois jours après l'accident, la compagnie TransAsia indique déjà que c'est une erreur de l'équipage qui aurait effectué la manœuvre de redémarrage sur le mauvais moteur.

Six mois plus tard, le 2 juillet 2015, l'autorité taiwanaise de sécurité aérienne (ASC) a terminé son enquête et confirme que le commandant de bord de l'ATR 72-600 a éteint par erreur le seul moteur qui fonctionnait encore peu de temps avant l'impact. L'erreur paraît d'autant plus incroyable que trois pilotes étaient dans la cabine. Le rapport montre également que le pilote avait échoué en mai 2014 à un test d'aptitude sur simulateur de vol, incapable de surmonter une panne de moteur au décollage. Selon des données de l'enregistreur de vol, quelques instants avant le crash, le pilote s'est rendu compte de son erreur en déclarant: « Wow, j'ai actionné la manette du mauvais côté ».

L'enquête a aussi désignée l'entraînement des pilotes de la compagnie comme insuffisante. Sur simulateur, les échecs de redémarrage moteur en vol ont été fréquents.  Les autorités taiwanaises ont ordonné à toutes les compagnies aériennes de l'île de revoir leurs procédures de sécurité.

 

La séquence vidéo qui a fait le tour du monde en boucle

              
 

Sauveteurs, bénévoles, pompiers, militaires et policiers se précipitent pour tenter de sauver le maximum de personnes prisonnières du fuselage. 40 passagers ainsi que les pilotes vont malgré tout périr sous le choc ou noyées dans les eaux froides de la rivière. Ce déploiement de forces est aussi l'attraction du jour pour des centaines d'habitants de Taïpeï.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

Les dégâts collatéraux sont minimes et le conducteur de la fourgonnette en a été quitte pour la peur de sa vie en voyant l'extrémité de l'aile lui défoncer son pare-brise.

 
 
 
 
 
 
 
 

Une habitude ancrée à présent dans de nombreux pays: la sauvegarde immédiate des enregistreurs de vol devant la presse et les photographes. A l'inverse, en France, il est toujours observé un temps de latence entre la "découverte des boites noires" et leur l'apparition publique, à l'instar de tous les accidents récents.