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     Avions civils abattus

     volontairement ou par erreur

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Des bombes placées à bord ou un missile tiré par des opposants politiques ou des militaires, les cas d'avions civils abattus avec leurs passagers ne sont pas si rares, mais se passent le plus souvent dans certaines régions du monde sujettes à des tensions.

Innocents et étrangers aux causes défendues par ces attentats ou victimes collatérales de tirs militaires  inconséquents, ces passagers avaient pourtant embarqué en toute confiance dans un avion qu'on leur garantissait comme le moyen de transport le plus sûr!

Nous avons sélectionné quelques cas symboliques d'avions abattus par bombes ou missiles mais aussi plusieurs cas où les causes du crash sont indéterminées ou bien les conclusions de l'enquête finale sujette aux doutes. Sans tirer aucune conclusion sur ces derniers exemples, il est quand même permis de s'interroger.

A chacun de se faire son opinion.

 

Les cas récents les plus connus ou qui posent question

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1955: EL AL 402

1962: Aeroflot 602

1968: AF 1611

1972: JAT 367

1973: Lybian Arlines 114

1978: Air Rhodesia 827

1978: KAL 902

1980: ITAVIA 870

1983: KAL 007

1985: Air India 182

 

 

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2001: Sibir 1812

2007: IL76 Mogadicio

2014: MH 370

2014: MH 17

2015: Metrojet 9268 Sinaï

2015: Germanwings

   2016: avions rescapés

 

 

 

Bakhtar Afghan Airlines

Le 4 septembre 1985, un An-26 de la compagnie Bakhtar Afghan Airlines qui effectuait le vol Kandahar - Farah avec 52 personnes à son bord, est abattu par un missile. Il n'y a aucun survivant.

Le 11 juin 1987, un second An-26 de la même compagnie Bakhtar Afghan Airlines qui effectuait le vol Kandhar - Kabul avec 55 personnes à son bord est abattu à son tout par un missile rebelle qui l'avait confondu avec un Iliushin 14 transport de troupes. 53 personnes décèdent (?).

La compagnie Bakhtar Afghan Airlines disparaitra en 1988 au profit de "Ariana".

 

Ci dessous, un Il 14. Outre le fait que ce soit aussi un bimoteur, il est difficile de confondre les deux avions. Après une bavure, la mauvaise foi des militaires, des "terroristes" ou des gouvernements ne recule devant aucune affirmation hypocrite. Ce cas n'est PAS unique, bien sûr!

 

Sudan Airways

Le 16 Août 1986, un Fokker F- 27 de Sudan Airways effectuait un vol régulier intérieur de Malakal (dans l'actuel Soudan du Sud ) à Khartoum au Soudan , quand il a été abattu par les militants de la SPLA ( Sudan People's Liberation Army) avec un missile "Strela2" de fabrication soviétique volé à l'armée régulière du Soudan. Les 60 personnes à bord de l'avion ont été tués . Jusqu'en mai 2014, ce tir Sol-Air reste l'accident le plus meurtrier impliquant un Fokker F- 27 et le plus meurtrier de l'aviation au Soudan du Sud .

 
 

Salva Kiir Mayaedit, commandant en chef du SPLA

 

 

Tir d'un missile sol-air 'Strela"2 - SAM 7

 
 

Iran Air 655

Le 3 juillet 1988, le vol 655 d'Iran Air assurait la liaison entre Téhéran et Dubaï aux Émirats arabes unis. L'Airbus A300 est abattu au-dessus du golfe Persique par un tir de deux missiles provenant du croiseur américain USS Vincennes. La catastrophe, qui fit 290 victimes civiles, dont 66 enfants, serait due à une « méprise » dans une zone de forte tension entre l'Iran et les USA. Plusieurs marins du "Vincennes" furent décorés ou promus mais aucune excuse officielle n'a jamais été présentée par les Etats-Unis.

Plus d'informations ici: http://www.crashdehabsheim.net/autre crash iran air.htm

 
 

Le croiseur USS Vincennes tire un missile

 

Les obsèques des victimes à Téhéran accompagnés d'une foule immense

Le Cdt de l'USS Vincennes William Rogers

 

Pan Am vol 103 Lockerbie

Le 21 décembre 1988, le vol Boeing 747 du vol 103 de la Pan Am explose en plein vol au dessus de la commune de Lockerbie, en Écosse. L'avion effectuait la liaison Londres-New York avec 259 personnes à bord, toutes décédées ainsi que 11 habitants de Lockerbie.

L'enquête conclut à la présence d'une bombe dans un conteneur à bagage. L'explosif était placé dans une "radiocassette" mis dans une valise en provenance de Malte. Le FBI n'hésite pas à faire le rapprochement avec le raid aérien lancé par le Pdt Reagan en 1986 contre le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui est dès lors mis en cause. Un embargo international est déclenché contre la Libye qui va durer 10 ans au bout desquels les deux libyens accusés d'avoir posé la bombe sont livrés à la justice écossaise. L'un est condamné à la prison à vie, l'autre acquitté, dans un procès qui se tient aux Pays-Bas.

Afin de lever définitivement et complètement l'embargo, le Colonel Kadhafi accepte de dédommager les 270 familles de victimes américaines et britanniques pour 2,7 milliard de $, tout en niant son implication.

Un procès en Appel se tient plusieurs années après alors qu'apparaissent des doutes sérieux sur les commanditaires de l'attentat. La CIA est accusée par des témoins du premier procès d'avoir "écrit le scénario" accusant la Libye et d'avoir "déposé" un fragment de détonateur parmi les débris de l'avion. Le vendeur de la radiocassette à Malte, en échange de 2M$, et l'ingénieur électronicien expert et fabriquant de composants électroniques reconnaissent avoir fait de faux témoignages.

L'Iran, puis le FPLP (Palestien) basé en Syrie sont tour à tour accusés de l'Attentat. Mais rien n'est définitivement établi.

Plus de détails ici: http://www.crashdehabsheim.net/autre crash lockerbie.htm

 

Le Boeing 747 du vol 103

La petite ville de Lockerbie en Écosse après le bombardement de la PanAm. 11 habitants décèdent.

La partie avant de l'avion s'est désolidarisé du reste du fuselage sous l'effet de l'explosion de la bombe et de la dépressurisation en altitude.

La reconstitution de la bombe:

400g de semtex  installés dans une radiocassette, elle même mise dans une valise enregistrée au départ de Malte.

   
Le container à bagages  qui contenait le bagage avec la bombe était placé en soute avant du B 747
 

UTA 772 au TENERE

Le vol UTA 772  Brazzaville - Paris du 19 Septembre 1989 disparaît des écrans radar 46 minutes après son escale de N'Djaména. Les débris épars du DC-10 et de 170 personnes sont retrouvés dans le désert du Ténéré au Niger quelques 17 heures plus tard. C'est une bombe dans la soute à bagages ( un kilo de pentrite) qui a détruit l'avion en vol plus précisément dans le conteneur des bagages enregistrés à Brazzaville. Ainsi "l’implication congolaise était flagrante" affirmera le juge Bruguière chargé de l'enquête. La reconstitution à 90% du fuselage dont les débris étaient disséminés sur 60 Km², a permis de déterminer les effets de l'explosion et d'accuser le terrorisme libyen. 6 hauts responsables de la diplomatie et des services secrets libyens seront condamnés à la perpétuité par contumace en 1999  par la cour d'assise de Paris. Les relations diplomatiques sont rompues avec la Libye et un embargo mondial est décrété, mais surtout à la suite de l'attentat de Lockerbie qui avait eu lieu quelques mois auparavant. Cet isolement va durer 10 ans. En 1999, le colonel Kadhafi décide de se racheter une conduite et d'indemniser les victimes des attentats. 10 millions $ pour les victimes de Lockerbie et 10 000 $ pour celles d'UTA. Nos amis américains et les britanniques acceptent , ils sont les mieux lotis avec la PanAm, mais les français refusent pour l'UTA. Après de difficiles négociations avec le gouvernement français, la Libye fait grimper les sommes à 1 million $ par famille.

L'enquête privée du journaliste Pierre Péan remet en cause la version officielle de la responsabilité du Colonel Kadhafi. La CIA et le FBI sont accusés d'avoir manipulé l'enquête avec l'aide de quelques responsables du Congo pour que la justice ne puisse remonter jusqu'aux vrais coupables: l'Iran et la Syrie.

Plus de détails ici: http://www.crashdehabsheim.net/autre crash uta.htm

 
 
 
 

La partie avant de l'avion avec le poste de pilotage est séparée du reste des débris par la violence de l'explosion.

Ci-dessous, le mémorial construit en plein désert du Ténéré sur les lieux même du crash vu avec Google Earth

 

TransAir Georgia

Les 21, 22 et 23 septembre 1993, trois appareils de Transair Georgia sont touchés par des missiles lancés par des rebelles en Abkhazie, région séparatiste de la Géorgie sur l'aéroport de Soukhoumi, en zone de combat. Au total, 136 personnes meurent dans ces attaques.

Le 21 septembre, un premier appareil, Tupolev 134, arrivant de Sotchi, s’abîme dans la mer Noire abattu par un missile tuant les 22 passagers et 5 membres de l’équipage. Le 22 septembre, un Tupolev 154 est aussi abattu par un missile et s’écrase sur la piste de l’aéroport de Sukhumi après avoir été touché au moment où il tentait de se poser : 108 des 132 passagers perdent la vie. Le 23 septembre, un troisième appareil, un Tupolev 134 à nouveau, est touché par un mortier alors que les passagers montent à bord. Un membre de l’équipage est tué.

 

Le Tu 134 abattu le 21 septembre

Tu 154 identique à celui abattu le 22 septembre

Tu 134 identique à celui touché le 23 septembre

Le "Strela"2 ou SAM 7 pour les occidentaux est un missile sol-Air portable infrarouge d'une grande facilité d'utilisation. Il a été utilisé sur tous les théâtres d'opération, massivement exporté par les soviétiques.
 

Falcon 50 Président Rwandais

Le soir du 6 avril 1994, l'avion Falcon 50 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana, de retour d'Arusha (Tanzanie) où se tenaient des négociations de paix avec la rébellion du Front patriotique rwandais FPR, est abattu au-dessus de Kigali par un (ou deux?) missiles "SAM" ou "Stinger". Cet attentat est l'un des éléments déclencheurs du génocide tutsi, des massacres qui durèrent 100 jours et qui firent selon l'ONU, 800 000 morts au Rwanda, en majorité Tutsis.

Une enquête fut confié au juge Bruguière mais le rôle de la France n'a pas été très clair dans cet attentat ainsi que dans les événements tragiques qui suivirent. Les enregistreurs de vol n'ont pas été formellement retrouvés et les scénarios de l'attentat sont à géométrie variable.

Voici deux études très détaillées qui posent des questions pertinentes:

http://rwanda94.pagesperso-orange.fr/sitepers/dosrwand/chrono.html

http://www.musabyimana.net/wp-content/uploads/2016/02/Historique-de-lenqu%C3%AAte-sur-lattentat-du-6-avril-1994-contre-le-Pr%C3%A9sident-Juv%C3%A9nal-Habyarimana_21.pdf

 

Le Falcon 50 (avec son équipage) offert par la France au Président Rwandais

Les restes de l'avion qui se trouvaient encore sur place 15 ans après

 
                  

Les obsèques du Président Juvénal Habyarimana

Les massacres entre les Tutsis et les Hutus font 800 000 morts

 

TWA 800 explose en vol

Le 17 juillet 1986, vers 20h30, le Boeing 747 du vol TWA 800 au départ de New York et à destination de Paris explose en plein vol au large de l'île de Long Island, 12 minutes après son décollage. Aucune des 230 personnes à bord n'a survécu (18 navigants et 212 passagers).

L'enquête officielle fut menée conjointement par le NTSB (BEA américain) et par le FBI (!). Les enquêteurs ont reconstitué l'avion dans un hangar avec près de 500 000 pièces récupérées dans l'océan Atlantique, soit près de 95 % de l'appareil.

Après quatre ans d'enquête, le FBI conclut que l'accident était probablement dû à l'explosion du réservoir de carburant central de l'appareil. Cette explosion aurait résulté de la formation d'une atmosphère explosive composée d'air et de vapeurs de kérosène à l'intérieur de ce réservoir qui se serait enflammée et aurait explosé, amenant la destruction de la partie centrale de la carlingue. La cause de cette inflammation du réservoir n'a pu être déterminée avec certitude, mais la plus probable est la création d'un court-circuit externe au réservoir qui a provoqué une intensité excessive sur le câble électrique menant à la jauge de carburant à l'intérieur du réservoir central.

Mais ces conclusions restent encore aujourd'hui sujettes à caution. Il n'y a jamais eu d'autre explosion de ce réservoir ni avant ni après et aucune modification générale de ce réservoir n'a été imposée dans l'urgence au millier de B747 encore en exploitation. La destruction du Boeing par un tir de missile lancé depuis un bâtiment de l'US Navy continue d'être défendue, la zone survolée était l'objet d'importantes manœuvres de l'US Navy ce jour là. Le FBI au cours de son enquête a totalement négligé de nombreux témoignages d'une explosion et d'un missile s'approchant de l'avion, refusant ainsi toute implication militaire.

Plus d'infos ici: http://www.crashdehabsheim.net/autre crash TWA 800.htm

 
 
    

Le réservoir sensé avoir explosé entre les ailes est situé en arrière d'un trou béant dans le fuselage.

 
      

Une photo prise par hasard au cours d'une réception à Long Island montre la forme d'un missile quelques instants avant l'explosion du vol 800. L'hypothèse du missile égaré est plausible puisque les engins tirés en exercice ne comportent pas de tête explosive et l'impact créé seulement un trou, ce qui est le cas ici.

Toutes les armées du monde refuseront d'admettre une erreur de ce type, bien sûr, mais ce n'est pas une bavure impossible pour autant.

 

Congo Airlines

Le 11 octobre 1998, un Boeing 727 de la compagnie privée Congo Airlines a été abattu par un missile SAM 7 peu après son décollage de l'aéroport de Kindu, située à environ 1 200 km à l'est de Kinshasa. Kindu est assiégée depuis une semaine par les rebelles et est la base la plus avancée des forces loyales au président Kabila. Trois membres d'équipage et trente-huit passagers, pour la plupart des femmes et des enfants, étaient à bord de l'avion. Pour les rebelles, qui reconnaissent avoir abattu l'avion, celui-ci atterrissait avec, à son bord, «quarante soldats et des armes».

 
 
 

Lionair An-24 disparait

Le 29 septembre 1998, un Antonov An-24 du vol Lionair Vol 602 a chuté au dessus de la mer au large de la côte nord- ouest du Sri Lanka . L'avion a quitté l'aéroport Kankesanturai de la ville de Jafna avec plusieurs responsables militaires de haut rang de l' armée sri-lankaise sur un vol à destination de Colombo et a disparu des écrans radar juste après que le pilote avait signalé une dépressurisation . Les rapports initiaux indiquent que l'avion a été abattu par les rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul. Les 7 membres d'équipage et les 48 passagers ont été tués . Après cet attentat du vol LN 602 l'ensemble des vols de l'aviation civile entre Colombo et Jaffna ont été suspendu pendant plusieurs mois par l'Autorité de l'aviation civile.

15 ans plus tard, des recherches ont permis de retrouver l'épave et d'en repêcher des éléments afin de tenter de connaitre les causes exactes du crash.